LE FUSIL D'INFANTERIE MODÈLE 1886 MODIFIÉ 1893

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LE FUSIL D'INFANTERIE MODÈLE 1886 MODIFIÉ 1893

Post by 1886lebel » Sat Jul 02, 2005 11:39 am

INSTRUCTIONS SUR L’ARMEMENT ET LE MATÉRIEL DE TIR

LE FUSIL D'INFANTERIE MODÈLE 1886 MODIFIÉ 1893

(Instruction du 8 février 1909)

ARTICLE I - NOMENCLATURE

1. Le fusil modèle 1886 M. 93 se divise en six parties principales, savoir:

1.Le canon et sa boîte de culasse;

2. La culasse mobile;

3. Le mécanisme de répétition;

4. La monture;

5. Les garnitures;

6. L’épée-baïonnette.

Il y a lieu d'ajouter:

Les accessoires.

1. Canon et boîte de culasse

2. Le canon sert à diriger le projectile en lui imprimant un mouvement de rotation à l'aide des rayures.

Le canon comprend deux parties:

a) Le canon proprement dit;

b) La boîte de culasse.

3. Canon proprement dit - Le canon, en acier trempé, est bronzé extérieurement.

A l’intérieur, on distingue:

La bouche du canon;

L'âme cylindrique, dont le diamètre, mesuré sur les pleins des rayures, est de 8 millimètres; les quatre rayures en hélice tournant de droite à gauche et faisant un tour sur 24 centimètres, avec une profondeur uniforme de 0mm, 15; ses quatre cloisons, dont la largeur est égale à la moitié de la largeur des rayures.

La chambre, qui reçoit la cartouche et qui comprend: le logement de la balle, dans lequel viennent se terminer les rayures; le logement du collet de l'étui, limité par une butée tronconique qui le raccorde avec le logement de la balle; le raccordement; les logements des deux cônes postérieurs du corps de l'étui; le chanfrein de l’entrée de la chambre.

A l’extérieur du canon on distingue:

La tranche de la bouche;

Le contour tronconique;

Le renflement du tonnerre, son raccordement avec le contour tronconique; la fente de repère sur la génératrice supérieure; le pan pour l'enculassage;

Le bouton fileté, qui se visse dans sur la boîte de culasse;

Le logement de l'extracteur, son fond conique, ses deux raccordements latéraux;

La tranche postérieure du canon; l'aminci circulaire correspondant au logement de l'extracteur;

L'embase du guidon, d'une seule pièce avec le canon; sa tranche postérieure porte un trait de repère placé dans le plan de symétrie de l'arme;

Le petit tenon d'épée-baïonnette et ses deux plans inclinés, d'une seule pièce avec le canon;

Le grand tenon d'épée-baïonnette, soudé a l'étain sur le canon;

Le guidon, ajusté à queue d'aronde et soudé à l'étain sur son embase: le corps; le grain d'orge à profil arrondi et dont l'arête supérieure est de 0mm, 5 à gauche du plan de tir; le sommet. Le corps du guidon porte, sur la tranche postérieure, un trait de repère correspondant à l'embase.

La hausse comprend huit pièces, savoir:

1. Le pied de hausse à griffes, soudé à l'étain sur le canon;

Les gradins, le logement du ressort, sa partie plane, son plan incliné, sa fente rectangulaire, le trou taraudé pour la vis de ressort; l'oeil de charnière; les trous de gouipille.

Sur la face gauche du pied de hausse, un chiffre, inscrit au-dessous de chaque gradin, indique la distance de tir à laquelle correspond ce gradin. Ces chiffres sont, de l'arrière à l'avant, 4, 5, 6, 7, 8, représentant les distances de 400, 500, 600, 700 et 800 mètres.

2. Le ressort de hausse, sa branche, la queue d'aronde, le trou de la vis;

3. La vis de ressort de hausse;

4. La planche mobile, qui porte trois crans de mire: celui de 250 mètres, sur le pied de la planche rabattue en avant; celui de 2,000 mètres (marqué 20), sur le sommet de la planche; le troisième, pratiqué dans le talon de la planche et donnant les lignes de mire de 400 à 800 mètres lorsqu'on fait reposer le curseur sur les différents gradins du pied.

La planche est graduée: à droite, pour les distances de 100 en 100 mètres; à gauche, pour les distances de 50 en 50 mètres; au-dessus de chaque trait de la graduation de droite est le chiffre indicateur de la distance (de 900 à 1,900 (2,400) mètres).

On distingue, en outre, dans la planche: la fente, les côtés, le pied et son trou de goupille, le trou taraudé de la vis-arrêtoir, le talon et ses coulisses pour le passage du curseur.

On trouve sur les fusils actuellement en service ou magasin des pieds de hausse de trois modèles différents. Sur les pieds de hausse de fabrication antérieure au début de l'année 1891, les oreilles de charnière sont écartées de 13mm environ, tandis que sur les pieds fabriqués postérieurement à cette date, on a renforcé ces oreilles et réduit leur écartement à 8mm environ. A ces deux modèles de pied correspondent deux modèles de planches. D'autre part, vers le milieu de l'année 1892, dans le but d'assurer d'une manière invariable la position du pied de hausse sur le canon, on a adopté un troisième modèle de pied de hausse, également à oreilles renforcées et portant, en outre, à chaque extrémité, une griffe qui embrasse le canon. La vis de renfort de ces nouveaux pieds se termine par une partie non filetée qui pénètre dans une fraisure du canon.

5. Le curseur, qui porte le cran de mire mobile pour le distances de 900 à 1,900 (2,400) mètres; le corps, les coulisses, les côtés quadrillés, le trou pour le pivot du ressort;

6. Le ressort de curseur, logé dans la coulisse gauche; le corps, le pivot;

7. La vis-arrêtoir de curseur;

8. La goupille, qui maintient la planche sur la pied.

Le pied de hausse est bronzé comme le canon; les autres pièces sont mises à la couleur bleue.

Commentaire

Rayures - Les rayures ont pour but de donner à la balle un mouvement de rotation rapide autour de son axe, a fin de la maintenir constamment la pointe en avant sur la trajectoire, et de la soustraire ainsi dans la plus large mesure aux dérivations produites par la résistance de l'air.

Cette rotation est indispensable à la conservation de la vitesse du projectile; elle assure sa puissance de pénétration et sa justesse.

Le sens de rayures est défini par la direction que prend la rayure supérieure quand on applique son oeil à la bouche ou au tonnerre de l'arme.

Dans le fusil modèle 1886 M. 93, la rayure supérieure va de droite à gauche (elle descend vers la gauche).

4. Boîte de culasse - La boîte de culasse, vissée sur la canon, présente à sa partie supérieure, le logement de la culasse mobile et, à sa partie inférieure, celui du mécanisme de répétition.

Dans la partie supérieure de la boîte de culasse, on distingue:

Le contour extérieur cylindrique, entaillé en dessous pour le passage du tube-arrêt de piston; son chanfrein, la fente de repère du chanfrein; à l'intérieur, l'écrou pour le bouton du canon; le logement des tenons de tête mobile, les épaulements d'appui des tenons et leurs rampes symétriques; l'âme cylindrique, ses trois entailles, deux pour le passage des tenons, une pour le passage se l'extracteur; la fente supérieure; l'échancrure pour le rabattement du cylindre; la tranche antérieure de l'échancrure, qui se prolonge vers la partie supérieure de la boîte par la rampe de dégagement; la tranche postérieure de l'échancrure et sa rampe hélicoïdale; la rainure latérale pour le remontage et le démontage de la tête mobile; le trou taraudé pour la vis-éjecteur, le passage du tenon inférieur de tête mobile; la butée de la culasse mobile; le logement de la queue d'auget; la fente pour la tête de gâchette; à l'arrière, la queue de culasse avec le trou taraudé de vis de culasse et le trou taraudé de vis postérieure de sous-garde, la fraise pour le passage du manchon.

A la partie inférieure de la boîte de culasse, le logement du mécanisme de répétition est formé par les deux joues latérales de la face antérieure. Celle-ci est percée d'un trou pour le passage des cartouches. On y remarque: en avant, les deux encastrements dans lesquels viennent se loger le tenon d'attache du fût et la tranche du tube-arrêt de piston; en arrière, l'encastrement pour le tenon d'attache du corps du mécanisme et la fente pour le passage de l'arrêt de cartouche.

Les deux joues de la boîte de culasse laissent entre elles, à la partie inférieure, une large ouverture pour le passage du système de répétition, le logement du corps de mécanisme et celui de la feuille antérieure du pontet. Elles sont percées: la joue gauche d'un trou non taraudé, la joue droite d'un trou taraudé pour la vis de mécanisme. A l'arrière, elles se terminent par deux faces inclinées planes contre lesquelles prend appui la tranche antérieure de la crosse. A l'intérieur, elles présentent chacune un ressault qui separe la partie inférieure du logement du mécanisme de la partie supérieure ou se meut l'auget; on y remarque en outre, vers l'avant, les deux butées qui limitent le mouvement ascensionnel de l'auget. On y distingue encore, dans la joue droite, les deux échancrures pour le bouton du levier de manoeuvre, et, à l'intérieur, l'évidement pour le passage du butoir d'auget.

La boîte de culasse porte:

La vis-éjecteur, dans laquelle on remarque: la tête et ses deux crans de démontage, la partie filetée, l'éjecteur;

La vis de mécanisme, qui relie le mécanisme à la boîte de culasse.

2. Culasse mobile

5. La culasse mobile est constituée par la réunion des différentes pièces qui assurent la fermeture, la percussion et l'extraction.

Elle comprend neuf pièces, savoir:

1. La tête mobile - La tête mobile donne appui, par sa partie antérieure, au culot de la cartouche et transmet symétriquement le recul aux deux joues de la boîte de culasse, au moyen des deux tenons de fermeture. En outre, le tenon inférieur, en venant rencontrer la butée de la culasse mobile, limite le mouvement en arrière de la culasse mobile.

La tête mobile comprend: le corps cylindrique, les deux tenons de fermeture, la cuvette, le bouton, la rainure transversale pour le collier du tampon-masque dans laquelle on remarque: l'étouteau-arrêtoir de collier vissé à forcement et le méplat pour le démontage et le remontage du tampon-masque, la rainure hélicoïdale pour l'échappement des gaz, le logement du talon de l'extracteur et celui de la branche, la rainure latérale pour l'éjecteur, la rainure inférieure pour la tête de gâchette légèrement approfondie et prolongée vers l'avant afin d'éviter les mutilations produites par l'éjecteur pendant le démontage; le collet, le trou de la vis d'assemblage; le canal du percuteur, comprenant la partie ovale et les deux parties cylindriques.

Commentaire

La tête mobile porte deux tenons placés à l'extrémité d'un même diamètre. A la position de fermeture, ces tenons prennent appui sur deux épaulements ménagés dans l'épaisseur de la boîte de culasse.

2. L'extracteur est destiné à pousser la cartouche dans la chambre et à saisir le bourrelet de cette cartouche pour opérer l'extraction de l'étui vide, dans le mouvement d'ouverture de la culasse mobile.

Il est constitué par une fort ressort à une branche dont le talon est engagé dans un logement pratiqué dans la tête mobile.

Il comprend: le talon est taillé en queue d'aronde; la branche, la tête, son plan incliné et sa griffe.

3. Le cylindre réunit les pièces de la culasse mobile et porte le levier qui sert à la manoeuvre de l'arme.

On y remarque: le renfort antérieur, sa tranche antérieure avec la rigole pour l'échappement des gaz, l'arrondi qui glisse sur la rampe de dégagement dans le mouvement d'ouverture de l'arme, la nervure-guide, le logement du bouton, la rainure pour le passage du masque, le trou taraudé pour la vis d'assemblage;

Le corps cylindrique, la tranche antérieure, le logement du ressort à boudin, le canal du percuteur, la fente inférieure pour la tête de gâchette, la fente latérale et la fente transversale pour l'éjecteur, la tranche postérieure, la rainure de départ, la rampe hélicoïdale, le cran de l'arme;

Le renfort du levier: le levier, le pommeau, le corps.

4. Le chien, par son assemblage avec le percuteur, sert à produire la percussion sur l'amorce de la cartouche. Il comprend: les corps cylindrique, la tranche antérieure, le canal du percuteur, le logement du manchon, les deux cloisons, les deux conlisses croisées qui forment l'entrée du logement;

Les coin d'arrêt, sa rampe hélicoïdale, son dégagement cylindrique;

Le renfort, la gorge, la crête, le quadrillage, la fente de repère;

Le cran de départ ou partie de la tranche antérieure du corps cylindrique qui s'appuie, à l'arme, contre la tête de gâchette; le cran de repos; le cran de l'abattu.

5. Le percuteur est une tige d'acier dont la pointe sert à frapper l'amorce de la cartouche et à déterminer l'inflammation. Il comprend: la pointe, la partie cylindrique de l'avant, le méplat à bords amincis, l'embase, la tige, le T.

6. Le manchon relie le percuteur au chien. On y remarque: la tête, la fente de repère, les cordons dont un moleté, la gorge intérieure pour arrêter les crachements; le collet, les ailettes, les méplats, les épaulements d'arrêt, le logement du T.

Le diamètre exétrieur du manchon est supérieur de 3mm au diamètre intérieur de la boîte de culasse.

7. Le ressort du percuteur - Le ressort du percuteur est le ressort du mécanisme de percussion. Il entoure le percuteur, se loge dans le cylindre et prende appui, pour se comprimer, d'un côté contre le ressaut du cylindre, et de l'autre contre l'embase du percuteur.

8. La vis d'assemblage de cylindre et de tête mobile - Cette vis rend les deux pièces solidaires l'une de l'autre. Il comprend: la tête et sa fente, les filets, la partie non filetée qui pénètre dans le collet de la tête mobile;

Les vis d'assemblage placées sur les cylindres à renfort antérieur rapporté présent, un collet cylindrique entre la tête et la partie filetée.

9. Le tampon-masque sert à protéger le tireur contre les fuites de gaz accidentelles. On y distingue: le tampon qui bouche le passage du tenon supérieur de la tête mobile, lorsque la culasse est fermée; le masque destiné à rejeter vers le haut les gaz non arrêtés par le tampon; le collier servant à relier la pièce à la tête mobile; sa butée à entaille cylindrique pour l'étouteau de tête mobile.

3. Mécanisme de répétition

6. Les pièces du mécanisme de répétition sont assemblées sur une plaque à oreilles, appelée corps de mécanisme, en même temps que celles qui forment le mécanisme de détente de l'arme. Cet assemblage de deux mécanismes constitue un tout que l'on désigne simplement sous le nom de mécanisme de répétition.

Le mécanisme de répétition proprement dit comprend dix pièces, savoir:

1. Le corps du mécanisme, qui compose de deux parties: la plaque et les oreilles.

a) La plaque: le logement de la feuille antérieure de pontet et le trou de sa vis; l'échancrure pour le passage du levier de manoeuvre; à l'avant, le tenon d'attache du corps de mécanisme; sa fente pour le passage de l'arrêt de cartouche; en dessus, les deux nervures entre lesquelles se trouvent le logement de l'arrêt de cartouche et le logement du bec d'auget; le logement de l'oeil du ressort de levier de manoeuvre; les trois trous, dont un taraudé (dans la nervure gauche) pour la vis-goupille d'arrêt de cartouche.

b) Les oreilles; le trou taraudé pour la vis de mécanisme, les deux trous pour l'axe du levier de manoeuvre, le trou de l'oreille droite prolongé par une échancrure pour le passage de la came du levier; dans l'oreille droite, le trou taraudé pour la vis de ressort de gâchette; entre les deux oreilles, le dégagement pour la branche inférieure du ressort de gâchette, le logement du rouleau du ressort, prolongé par le trou pour le pivot du rouleau.

Au corps de mécanisme est fixé, par sa feuille antérieure, le pontent de sous-garde, qui sert à enlever et à remettre en place le mécanisme de répétition.

2. La vis de mécanisme qui sert à relier le mécanisme à la boîte de culasse. On y distingue: la tête et sa fente, la tige, qui s'amincit vers l'extrémité pour donner de l'entrée à la vis, les fillets.

3. L'auget qui reçoit la cartouche à la sortie du magasin et la transporte à l'entrée de la chambre. On y distingue: le bec et sa fente pour le passage de l'arrêt de cartouche;

Les corps; le logement de la cartouche, ses bords, ses recouvrements et leur raccordement avec les bords; le fond, l'évidement du fond; le passage du tenon inférieur de la tête mobile; à droite et à gauche, les parois; en dessous, les deux nervures qui s'appuient, à l'abattu, sur celles du corps de mécanisme; le talon, sur le dessous et sur le devant duquel agit successivement le grand bras du levier d'arrêt pour maintenir l'auget dans ses deux positions.

La queue; le butoir de relèvement, le trou pour l'axe du levier de manoeuvre, le trou pour le pivot du butoir d'auget, le logement de l'oeil de gâchette, l'évidement ou se meut la griffe du butoir d'auget; sur la face gauche, l'épaulement qui sert de butée contre l'oreille gauche du corps de mécanisme pour assurer la position de l'auget dans le remontage.

4. Le butoir d'auget qui permet d'enrayer ou de désenrayer à volonté le mécanisme de répétition. Il comprend: le pivot; la griffe, sur laquelle agit la came du levier de manoeuvre; la queue, sur laquelle presse le renfort du levier du cylindre pour faire descendre l'auget; le gradin, qui fournit un point d'appui pour le remontage du ressort du levier de manoeuvre; la tranche inférieure par laquelle le butoir prend appui sur la nervure droite du corps de mécanisme, de manière à relever l'auget, lorsque, celui-ci étant à l'abattu, on met le levier de manoeuvre à la position du tir coup par coup.

5. Le levier de manoeuvre qui fait prendre au butoir d'auget les deux positions qui correspondent, l'une au tir coup par coup, l'autre au tir à répétition. On y remarque: L'axe, qui sert à assembler l'auget et la gâchette au corps du mécanisme; sa came, qui agit sur la griffe du butoir; le bras de levier en forme d'S; les deux faces d'appui du ressort du levier de manoeuvre formant deux plans inclinés en dedans; le bouton quadrillé et son collet qui le relie au levier.

6. Le ressort du levier de manoeuvre - Il sert à fixer le levier dans ses deux positions extrêmes. Il comprend: l'oeil; la branche coudée; la tête, son contour arrondi et son profil incliné, qui sert à la maintenir sous les faces d'appui du levier.

7., 8., et 9. L'arrêt de cartouche qui ouvre ou ferme le passage aux cartouches contenues dans le magasin, suivant que la griffe de son ressort est abaissée ou soulevée par le talon de l'auget.

Il est compose de trois pièces:

a) Le levier; le grand bras terminé par le plan incliné qui agit sur le talon d'auget; le logement du pivot du ressort; le trou taraudé pour la vis de ressort; le trou pour la vis-goupille et ses bouterolles; le petit bras terminé par le bec.

b) Le ressort, qui fonctionne à la fois comme arrêt de cartouche et comme ressort d'auget; la griffe, la petite branche, la grande branche; le trou non taraudé pour la vis de ressort, le pivot.

c) Las vis de ressort, qui relie le ressort au levier.

10. La vise -goupille d'arrêt de cartouche qui relie au corps de mécanisme l'arrêt de cartouche et le ressort du levier de manoeuver, Il comprend: la tête, la partie filetée et la goupille.

Le mecanisme de détente qui permet de faire partir le coup à volonté, comprend cinq pièces, savoir:

1. La gâchette; la tête de gâchette; les ailettes, la fente qui reçoit la détente, le trous de goupille; le corps, évidé du côté droit; le logement du rouleau de ressort de gâchette; l'oeil, son épaulement, son chanfrein.

2. La détente à double bossette; le corps, la queue, les deux bossettes, le trou de goupille, l'épaulement.

3. La goupille de détente, qui relie la détente à la gâchette.

4. Le ressort de gâchette; les deux branches symétriques, les rouleaux, les pivôts de rouleau. L'un des rouleaux à son pivot à droite, et l'autre, son pivot à gauche, de façon que le ressort puisse être remonté indifféremment dans les deux sens.

5. La vis de ressort de gâchette, qui maintient le ressort en place sur le corps du mécanisme en empêhant le pivot intérieur de sortir de son trou.

4. Montrue

7. La montrue, en bois de noyer, est en deux pièces: le fût et la crosse

1. Fût - Le fût contient le magasin de cartouches et les différentes pièces qui complètent ce magasin, savoir: le tube-arrêt de piston, la goupille de tube-arrêt, le ressort de magasin, le piston et sa goupille.

Dans les fût proprement dit, on remarque: le logement du canon et de la partie cylindrique de la boîte; le magasin; le logement du tube-arrêt de piston; le trou pour la goupille de tube-arrêt; la cloison qui sépare le magasin du logement du canon; la cheville de fût, qui traverse cette cloison vers l'arrière pour la garantir des fentes; le bouchon de magasin, collé dans la partie antérieure du fût, et maintenu par une cheville de bouchon également collé; l'emplacement de l'embouchoir et son épaulement; l'épaulement de la grenadière; les encastrements des ressorts de grenadière et d'embouchoir; l'évidement circulaire du ressort d'embouchoir; les évidements latéraux pour la main gauche du tireur; la tranche postérieure; le tenon qui sert à réunir le fût à la boîte de culasse.

Le tube-arrêt de piston et son rebord qui arrête le piston; Il comprend:

Le tube-arrêt proprement dit, dont l'entrée est raccordée avec le magasin creusé dans le fût; son rebord pour arrêter la course du piston.

Le tenon d'attache du fût, brasé sur le tube-arrêt; l'échancrure pour goupille; le crochet, son épaulement, son plan incliné.

Le ressort de magasin s'appuie, par son extrémité libre, contre le fond du magasin; l'autre extrémité pénètre dans le piston, auquel elle est reliée par une goupille de tube-arrêt, qui relie cette pièce au fût. On distingue dans le piston; le corps à profil évidé, les trous de goupille, l'épaulement, le collet; à l'intérieur, le logement du ressort de magasin.

2. Crosse - La crosse répartit l'action du recul sur la surface de l'épaule. On y distingue: La crosse proprement dite, le bec, le talon, le busc, l'encastrement du devant de la plaque de couche, les trous pour les deux vis de plaque, le trou d'allègement, l'encastrement de l'embase du battant, les trous des deux vis de battant.

La poignée, l'encastrement de la queue de culasse, celui de la feuille postérieure du pontent, celui du support de vis de culasse; les deux trous pour la vis de culasse et pour la vis postérieure du pontet; le trou pour la vis de support de vis de culasse; les oreilles entre lesquelles se trouve le passage de la détente et de la gâchette, leur tranche antérieure, leur chanfrein; le trou pour le support d'oreilles, et les logements de sa rosette et de son écrou.

La support d'oreilles; la rosette, la tige et ses filets; l'ecrou vissé et rivé sur la tige, ses deux crans se démontage.

5. Garnitures

8. Les garnitures servent à relier le canon à la monture, à consolider la monture et à protéger certaines parties de l'arme contre les chocs accidentels. Elles comprennent:

1. Embouchoir à quillon - La bande, les coulisses, la fente pour le passage du guidon, le logement circulaire de la poignée de la baïonnette; le trou du pivot de ressort, le bosage, le trou taraudé pour le quillon.

2. Quillon - La partie filetée, l'embase, la partie tronconique, la tête.

3. Ressort d'embouchoir - La goupille, le corps, l'épaulement, le pivot.

4. Grenadière - La bande, les coulisses, le pivot de battant, le trou du pivot, le bec.

5. Anneau de battant de grenadière - Les rosettes, les trous du rivet, le rivet de battant.

6. Ressort de grenadière - La goupille, le corps, l'épaulement.

L'embouchoir et la grenadière sont bronzés, les ressorts bleuis au feu.

7. Pontet ou sous-garde - Le corps, la feuille antérieure, qui s'adapte à queue d'aronde sur le corps du mécanisme, la feuille postérieure, les trous des deux vis, la fente pour le passage de la détente.

8. Vis antérieure de pontet - Elle réunit le pontent au corps de mécanisme. La tête et ses crans de démontage, le filets.

9. Vis postérieure de pontet - Elle traverse la poignée de la monture et se vissé dans la queue de culasse. La tête et sa fente, la tige, les filets.

10. Support de vis de culasse - Le corps, la bouterolle, les deux trous de vis.

11. Vis à bois de support de vis de culasse - La tête plate, sa fente, les filets.

12. Vis de culasse - La tête et ses deux crans, la tige, les filets.

13. Battant de crosse - Il comprend: l'anneau, ses rosettes, les trous du rivet; l'embase, son pivot, les trous de deux vis; le rivet de battant; les deux vis à bois de battant de crosse.

14. Plaque de couche - le devant et son trou de vis, le dessous et son trou de vis, la face intérieure avec ses deux évidements et sa nervure. Les deux vis à bois de plaque de couche.

6. Épée-baïonnette

9. L’épée-baïonnette se divise en trois parties principales: la lame, la monture et le forreau.

Dans la lame on distingue: La lame quadrangulaire proprement dite; le talon, les quarte arêtes, les quarte gouttières, la pointe.

La soie prolongée dans toute la longueur de la poignée, filetée à son extrémité et maintenue dans la tête de la poignée par un ecrou.

La monture comprend: La poignée, en bronze de nickel; la tête, qui pénètre dans le logement de l'embouchoir, le corps, la rainure pour le grand tenon; l'emplacement de la virole; le tenon qui pénètre dans le collet de la croisière; les trous pour la vis de poignée; l'evidement intérieur; l'ecrou.

La vis de poignée, qui assure l'assemblage de la poignée et de la soie, et dont la tête sert à limiter les mouvements du poussoir.

La croisière, en acier; le corps, le quillon, la douille, les deux fentes de la douille, l'une pour guidon, l'autre pour le petit tenon; le trou de la soie; le collet qui reçoit le tenon de la poignée; les trous du rivet de croisière, le logement du poussoir et son ressort.

La virole, en acier, qui sert à fixer la baïonnette au canon. Il comprend: le corps; le poussoir quadrillé; le logement du ressort de poussoir; l'échancrure pour la tête de la vis de poignée; le taquet et son plan incliné.

Le ressort à boudin de poussoir.

Le fourreau est en acier bronzé; Il comprend: Le corps de fourreau, l'entrée, le trou du rivet de cuvette;

Le bracelet-pontet, brasé sur le fourreau;

Le bouton, brasé sur le fourreau; le bouton proprement dit, la tige qui pénètre dans le fourreau, son évidement conique;

La cuvette; le corps, le trou du rivet, les quatre battes, pour maintenir l’épée-baïonnette dans le fourreau;

Le rivet de cuvette.

Accessoires

10. Les accessoires pour fusil modèle 1886 M. 93 comprennent:

1. Une petite baguette, composée d'une tige en acier et d'une tête en laiton.

La tige en acier se termine par un bout fileté au moyen duquel on peut la visser sur la tête d'une autre baguette.

La tête presente à l'intérieur un écrou.

Trois petites baguettes vissées bout à bout forment une grande baguette de longueur appropriée à celle du canon, et qui peut servir a détacher les étuis de la chambre, en cas de difficulté d'extraction.

2. Une ficelle de nettoyage, servant à manoeuvrer les chiffons avec lesquels on nettoie et on graisse l'intérieur du canon, en campagne ou en manoeuvre. Elle est constituée par de la ficelle de fouet; sa longueur, de 3 mètres quand elle est neuve, ne doit pas descendre au-dessous de 2m50.

Dimensions principales et poids:

11.

Longueur

de l'arme avec la baïonnette ..... 1m825

de l'arme sans la baïonnette ..... 1m307

totale du canon ..... 0m800

de la chambre du canon ..... 0m0725

de l'âme cylindrique rayée ..... 0m7275

des lignes de mire déterminees par le sommet du guidon et par:

le cran du pied de la planche ..... 0m6390

le cran de talon de la planche ..... 0m7015

le cran du sommet de la planche ..... 0m640

Calibre du canon

de réception (minimun) ..... 7mm98

de rebut en service ..... 8mm20

Diamètre extérieur du canon

à la bouche ..... 15mm00

au raccordement avec le tonnerre ..... 20mm00

à la partie antérieure du tonnerre ..... 28mm00

à la partie postérieure du tonnerre .....30mm00

Diamètre

minimum de l'entrée de la chambre ..... 13mm90

maximum de rubut en service ..... 14mm10

Profondeur de la feuillure

minimum ..... 2mm00

maximum de rebut en service ..... 2mm30

Longueur totale du magasin (y compris le tube-arrêt) ..... 667mm50

Diamètre du magasin dans le fût ..... 17mm00

Poids

de l'arme, sans la baïonnette, magasin vide ..... 4kg180

de l'arme, sans la baïonnette, magasin charge à 8 cartouches ..... 4kg415

de l'épée-baïonnette san fourreau ..... 0kg400

de l'épée-baïonnette avec fourreau .....0kg600

du fourreau ..... 0kg200
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Post by 1886lebel » Sun Jul 03, 2005 2:13 pm

ARTICLE II - FONCTIONNEMENT DU MÉCANISME. ENRAYAGES

Fonctionnement du mécanisme dans le tir coup par coup

12. On suppose que la magasin est ferme et que le coup vient de partir.

Le bouton quadrillé du levier de manoeuvre se trouve dans l'échancrure antérieure. La queque du butoir d'auget ne dépasse pas le bord de l'échancrure.

13. Ouvrir le tonnerre - Pour ouvrir le tonnerre, il faut tourner le levier de droite à gauche d'un quart de cercle environ, puis ramener la culasse mobile en arrière jusq’à ce que le tenon inférieur de la tête mobile vienne recontrer la butée de la culasse mobile. Cette opération a pour double résultat d’armer et d’éjecter l’étui de la cartouche précédemment tirée.

Mouvement de rotation - En relevant le levier, le cylindre et la tête mobile, rénuis par la vis d’assemblage, tournent d’abord seuls, indépendamment des autres pièces: les tenons de fermeture glissent sur les épaulements d’appui, le plan incliné de la tête de l’extracteur sur le fond conique du logement de l’extracteur, la griffe le long de la tranche antérieure du bourrelet de l’étui; le masque péntètre dans la rainure du renfort antérieur du cylindre.

En continuant à faire tourner le levier l’arrondi du renfort antérieur du cylindre rencontre la rampe de dégagement. - A partir de ce moment, le cylindre et la tête mobile ne peuvent plus tourner qu’à la condition de reculer en même temps. Ce mouvement combiné de reul et de rotation est rendu possible par le tracé hélicoïdal de la rampe de la tranche postérieure de l’échancrure, par les rampes symétriques de épaulements d’appui des tenons et, enfin, par le raccord de la rainure latérale pour l’éjecteur avec la rainure transversale. - La tête mobile entraîne le tampon masque et l’extracteur, dont la griffe ramène en arrière le bourrelet de la cartouche en décollant l’étui.

D’autre part, dès le commencement du mouvement de rotation, la rampe hélicoïdale de la rainure de départ agit sur celle du coin d’arrêt et tend à faire tourner le chien; mais comme celui-ci ne peut tourner, puisque son renfort est arrête par le côté gauche de la fente supérieure de la boîte de culasse, il prend un mouvement rétograde. Le ressort de percuteur est en même temps comprimé entre le ressaut du cylindre, qui ne bouge pas, et l’embase du percuteur qui, par l’intermédiare du manchon, suit le mouvement en arrière du chien. Quand le levier est amené à la position verticale, le mouvement rétrograde du chien par rapport au cylindre est suffisant pour que le coin d’arrêt sorte de la rainure de départ et vienne tomber dans le cran de l’armé.

Le ressort de percuteur est alors comprimé d’une quantité égale à la saillie du coin d’arrêt (11 millimètres).

Le chien est ainsi conduit presque complètement à l’armé, d’une façon automatique, par le simple jeu des différentes pièces de la boîte de culasse et de la culasse mobile.

La tête de gâchette est dépassée successivement par le cran de l’abattu, et enfin, au moment ou le levier est vertical, par le cran de départ; la tête de gâchette remonte alors brusquement, sous l’action de son ressort, en faisant entendre un bruit caractéristique, et vient se placer devant la tranche antérieure du chien.

Mouvement de translation - Le levier étant relevé, on ramène la culasse mobile en arrière. Le tenon inférieur de la tête mobile rencontre la butée de la culasse mobile dans la boîte de culasse et limite ainsi le mouvement rétrograde de la culasse. L’étui est entraîné et vient buter par sa partie gauche contre las vis-éjecteur. Comme, à ce moment, la partie droite est encore attirée par l’extracteur, l’étui bascule et est projeté hors de la boîte de culasse.

On introduit alors une nouvelle cartouche dans l’échancrure, la balle en avant.

14. Fermer le tonnerre - Pour fermer le tonnere, on pousse la culasse mobile en avant et on tourne le levier pour le rabattre complètement à droite.

Mouvement de translation - Dans ce mouvement, la tranche antérieure de la tête mobile, puis la surface inclinée de la tête de l’extracteur poussent la cartouche dans la chambre. Le tampon du tampon-masque pénètre dans le passage du tenon supérieur de la tête mobile pour le boucher. L’arrondi du renfort antérieur du cylindre rencontre la rampe de dégagement, le cylindre ne peut plus alors avancer qu’à la condition de tourner en même temps.

Mouvement de rotation - Dès le début de la rotation à droite, le coin d’arrêt se dégage du cran de l’armé; le chien, sollicité pa la ressort du percuteur, se porte alors en avant, de 1 millimètre environ, jusqu’à ce que sa tranche antérieure vienne buter contre la tête de gâchette.

Le chien et, par suite, le manchon et le percuteur se trouvent ainsi arrêtes par la tête de gâchette, tandis que le cylindre avance, son renfort prenant appui sur la rampe hélicoïdale de la tranche postérieure de l’échancrure, puis les tenons venant à leur tour s’appuyer sur la paroi postérieure de leur logement.

Le ressault du cylindre se rapproche donc de l’embase du percuteur, achevant ainsi de bander le ressort de percuteur.

Le tampon-masque, qui ne peut tourner, puisque le tampon est déjà engagé dans le passage du tenon supérieur de la tête mobile, continue à avancer, son collier coulissant dans la rainure transversale de la tête mobile.

Le bourrelet de la cartouche, rencontrant la tranche postérieure du canon, est arrête; la griffe de l’extracteur se soulève alors et franchit le bourrelet.

Lorsque les tenons de fermeture sont parvenus à l’extrémité de leurs rampes, la tête mobile et le cylindre cessent d’avancer et tournent seulement pendant que les tenons glissent sur les épaulements d’appui.

Quand le levier est complètement rabattu à droite le coin d'arrêt se trouve exactement en face de la rainure de départ, et les renforts du cylindre reposent entièrement sur le fond de l'énchancrure. Comme la queque du butoir d'auget ne fait pas saille dans l'énchancrure, il ne peut se produire aucun déplacement de l'auget.

Grâce au mouvement de rotation du cylindre, la cartouche est poussée à fond sans brusquerie, et la fermeture se produit par une action progressive qui permet de vaincre les durétes d'introduction. En cas de départ prématuré, la projection de la culasse en arrière serait arrêtée par la butée du renfort du levier contre la tranche postérieure de l'énchancrure et par l'appui de tenons de la tête mobile contre leurs rampes ou leurs épaulements.

15. Faire partir le coup - En agissant sur la détente, la bossette antérieure, puis la bossette postérieure viennent prendre appui sous la queue de culasse, amenant l'abaissement progressif de la tête de gâchette, jusqu'à ce que celle-ci ne fasse plus saillie dans la boîte de culasse.

Le chien, le manchon et le percuteur, n'étant plus retenus, se portent en avant sous la détente brusque du ressort de percuteur, qui presse sur l'embase du percuteur. La pointe du percuteur, dépassant à l'abattu la cuvette de la tête mobile, atteint l'amorce et détermine l'imflammation de la charge de poudre. Le mouvement du percuteur est limité soit par la résistance du couvre-amorce dans lequel sa pointe pénètre plus ou moins, soit par la butée du chien contre le cylindre.

Fonctionnement du mécanisme dans le tir à répétition

16. Les pièces de la culasse mobile et du mécanisme de détente fonctionnent dans le tir à répétition comme dans le tir coup par coup. Aussi, dans ce qui va suivre, ne les considère-t-on que dans leurs reations avec les pièces du mécanisme de répétition.

On suppose que le magasin est approvisionné et que le coup vient de partir.

Le bouton quadrillé du levier de manoeuvre est ramené dans l'énchancrure postérieure.

L'auget est abaissé et maintenu dans cette position par la levier d'arrêt de cartouche, dont le grand bras agit sur la tranche antérieure du talon d'auget. La première cartouche du magasin est entièrement contenue dans l'auget; la griffe de l'arrêt de cartouche est relevée par la pression du talon de l'auget sur le grand bras du levier et arrête la deuxième cartouche.

17. Ouvrir le tonnerre - Si, après avior tourné le levier de droite à gauche, on ramène la culasse mobile en arrière, l'étui vide est entraîné par l'extracteur et éjecté, puis le tenon intérieur de la tête mobile rencontre le butoir de relèvement. Le choc du tenon contre le butoir, quand il se produi avec assez de force, détermine le relèvement de l'auget. Le tenon vient alors se heurter contre la butée de la culasse mobile et le mouvement de la culasse mobile est arrêté.

Pendant la rotation de l'auget autour de l'axe du levier de manoeuvre, le talon de l'auget glisse sur le plan incliné du grand bras du levier de l'arrêt de cartouche et se dégage. A ce moment, la pression du levier, produite par le ressort d'arrêt de cartouche, s'exerce au-dessous du talon de l'auget et termine le relèvement de l'auget, en le faisant remonter brusquement avec la cartouche qu'il contient, jusqu'à ce que ses bords viennent rencontrer les butées de relèvement d'auget.

Pendant que le grand bras d'arrêt de cartouche s'est élevé sous l'action du ressort, le petit bras s'est abaissé, entrainant la griffe du ressort d'arrêt de cartouche. Cette griffe descend de près de 2 millimètres et vient se placer complètement au-dessous du bourrelet de la deuxième catrouche, qui se présente à la sortie du magasin. La cartouche, poussée par le ressort du magasin, recule jusqu'à ce que son culot vienne buter contre le bec d'auget.

18. Fermer le tonnerre - En portant la culasse mobile en avant, la tête mobile et l'extracteur poussent la première cartouche dans la chambre.

En rabattant le levier à droite, la queue du butoir d'auget, sous la pression du renfort postérieur du levier, descend en abaissant l'auget; celui-ci appuie par son talon sur le grand bras du levier de l'arrêt de cartouche, et l'oblige à descendre jusqu'à ce que l'arête supérieure de son plan incliné dépasse l'arête du talon d'auget. A ce moment, le grand bras du levier se relève brusquement sous l'action de son ressort et amène l'auget à sa position abaissée, en agissant sur la tranche antérieure du talon.

Dès que l'auget s'est suffisamment abaissé pour démasquer l'entrée du magasin, la deuxième cartouche, n'étant plus maintenue par le bec d'auget, recule de nouveau sous l'action du ressort du magasin et pénètre complètement dans l'auget. Le mouvement des cartouches du magasin a lieu presque instantanément sous l'action d'une brusque détente du ressort.

Pendant que le grand bras s'abaissait, son petit bras et, par suite, la griffe du ressort se relevaient. Au moment ou la deuxième cartouche pénètre dans l'auget, la griffe est suffisamment relevée pour s'opposer à la sortie de la troisième cartouche.

L'arme est alors prête à faire feu.

Après le départ du coup, les pièces se retrouvent dans la première position ou on les considérées.

Enrayages

19. On donne généralement le nom d'enrayage aux accidents qui n'arrêtent que momentanément le fonctionnement du mécanisme de l'arme, sans provenir ni de la percussion, ni des forces mises en jeu par les gaz de la poudre.

Ces accidents ne peuvent se produire que dans le tir à répétition.

Ils proviennet, soit d'un défault de l'arme ou de la cartouche, soit, plus généralement, d'une manoeuvre défectueuse.

Si l'enrayage est attribuè a une dégradation ou à une défectuosité d'une piece du mécanisme ou de la cartouche, l'arme doit être aussitôt réparée ou la cartouche mise de côté.

Si l'enrayage est du a une manoeuvre défectueuse, on y remédie par les moyens qui vont être indiqués.

Enrayages du mécanisme à répétition provenant d'une manoeuvre défectueuse

1. Le soldat, en passant du tir à répétition au tir coup par coup, ne peut plus ramener la culasse en arrière.

20. Cet accident provient de ce que le tireur a ramené le bouton du levier de manoeuvre d'arrière en avant, sans avoir préalablement ouvert la culasse et repoussé dand le magasin la cartouche de l'auget.

La manoeuvre du bouton quadrillé a eu pour effect de faire relever l'auget avec la cartouche qu'il contient: la balle de cette cartouche, venant prendre appui sur la tranche postérieure du tenon inférieur de la tête mobile, s'oppose alors au mouvement rétrograde de la culasse mobile.

Pour désenrayer, il suffit d'abaisser l'auget en ramenant le bouton quadrillé à sa position arrière et en rabattant vivement et complètement le levier à droite.

2. Le magasin étant approvisionné et le tireur ayant abaissé avec la main l'auget contenant une cartouche, on ne peut plus relever l'auget.

21. Il est nécessaire d'abaisser avec la main l'auget contenant une cartouche, chaque fois que le tireur veut porter la culasse mobile en avant sans pousser en même temps dans la chambre la cartouche de l'auget. Ce cas se présente après un franchissement d'extracteur ou encore lorsque le fusil étant approvisionné à dix cartouches (une catrouche dand l'auget et une dans la chambre), le tireur, par inadvertance, a fait remonter l'auget avant que la cartouche de la chambre ait été tirée.

Si, avant d'abaisser l'auget, le tireur à omis de repousser dans le magasin la cartouche qui en sort partiellement, il peut se produire un enrayage.

Lorsqu'en effet l'auget se trouve à sa position de relèvement, le culot de la première cartouche du magasin prend appui contre le bec d'auget; dans son mouvement de rotation, l'auget fait reculer cette cartouche jusqu'à ce que son culot vienne buter contre la balle contenue dans l'auget.

Si, à ce moment, pour relever l'auget, le tireur ramène vivement la culasse en arrière, la surface convexe de la partie antérieure de l'auget glisse sur le culot de la cartouche qui sort du magasin; on se trouve dans les conditions du fonctionnement régulier et il ne se produit pas d'enrayage.

Mais, si le choc du tenon de la tête mobile contre le butoir de relèvement n'est pas assez brusque pour faire remonter l'auget, il fait généralement soulever la balle de la cartouche qui y est contenue. La première cartouche du magasin, poussée par le ressort, se glisse alors en partie sous la cartouche de l'auget, et cette pièce se trouve immobilisée.

Pour désenrayer, il faut retirer à la main la cartouche supérieure ou, si celle-ci est coincée, repousser dans la magasin la cartouche inferiéure, en lui faisant franchir la griffe de l'arrêt de cartouche.

Enrayages

1. Le fusil modèle 1886 M. 93, comme tous les fusils à répétition, est exposé à un certain nombre d'accidents qui arrêtent d'une façon plus ou moins complète le fonctionnement de son mécanisme; ils sont toujours le résultat d'une manoeuvre défectueuse ou d'un défaut particulier à l'arme dans laquelle ils se produisent. On donne généralement le nom d'enrayages aux accidents qui n'arrêtent que momentanément le fonctionnement du mécanisme sans prévenir des forces mises en jeu par l'inflammation de la cartouche. Les enrayages se produisent aussi bien hors du tir que pendant le tir. Ils sont pourtant plus nombreux dans ce dernier cas, à cause du poids des cartouches à balle et aussi parce que les manoeuvres défectueuses sont plus fréquentes dans le tir réel.

Enrayages et arrêts de fonctionnement provenant d'un défaut de l'arme

2. Le ressort d'arrêt de cartouche peut être cassé en avant de la vis qui le fixe dur le levier. Dans ce cas, la griffe n'est plus maintenue, l'arme est hors d'état de fonctionner et le ressort doit être immédiatement remplacé.

3. Si le ressort est trop faible ou s'il est cassé en arrière de la vis qui le relie au levier, il peut se produire deux enrayages distincts:

1. La culasse mobile a été tirée en arrière et l'auget a été relevé; il devrait être maintenu dans cette position par la pression du grand bras du levier contre son talon; mais le ressort d'arrêt de cartouche étant cassé ou trop faible, le poids de la cartouche qui se trouve dans l'auget surmonte les résistances qui s'opposent au mouvement de l'auget et celui-ci s'abaisse plus ou moins. Il en résulte que la surface inclinée qui doit conduire la balle dans la chambre, aboutit au-dessous de l'entrée de cette dernière; la cartouche vient buter, soit par la balle, soit par le collet de l'étui, contre la partie inférieure du tonnerre, et l'on ne peut l'introduire dans la chambre qu'en la manoeuvrant à la main ou en donnant une secousse à l'arme.

2. Le tonnerre est fermé; on tourne le levier de droite à gauche pour l'ouvrir. L'auget, dès qu'il ne subit plus la pression déterminée par le contact du butoir d'auget avec le renfort postérieur du cylindre, n'est guère maintenu que par son poids et celui de la cartouche, puisque la rupture ou le manque d'energie du ressort d'arrêt de cartouche peut avoir pour effect de supprimer complètement l'action du grand bras du levier sur le talon de l'auget. Dans ces conditions, le bec de l'auget peut se relever suffisamment pour que l'extrémité antérieure de la cartouche qui s'y trouve, en venant buter contre le tenon inférieur de la tête mobile, s'oppose au mouvement rétrograde de l'étui qui sort du canon et, par suite, à celui de la culasse mobile tout entière.

Pour désenrayer le mécanisme, il faut fermer le tonnerre, rabattre complètement le levier à droite, intoduire de la main gauche une lame de tournevis par le vide qui existe entre la joue droite de la boîte de culasse et les deux renforts du cylindre, presser avec cette lame sur l'auget afin de la maintenir baissé, ouvrir le tonnerre de la main droite et ramener la culasse mobile en arrière. Le tenon inférieur de la tête mobile dépasse ainsi l'extrémité antérieure de la cartouche contenue dans l'auget avant que l'enrayage puisse se produire.

4. Dans le cas prévu au second paragraphe du No. 3, au moment ou l'auget se relève prématurément, la griffe de l'arrêt de cartouche peut s'abaisser sous l'action du ressort, et la première cartouche du magasin, rendue libre, vient alors prendre un appui contre le bec de l'auget.

Lorsqu'on ferme de nouveau le tonnerre, l'auget s'abaisse et la cartouche du magasin, n'étant plus arretée, entre dans l'auget ou son culot vient buter contre la balle de la cartouche qui s'y trouve déjà. Si le choc du tenon contre le butoir de relèvement n'est pas alors très brusque, l'auget reste immobilisé par cette deuxième cartouche, qu'il faut repousser avec le doigt dans le magasin jusqu'à ce qu'elle ait franchi de nouveau la griffe de l'arrêt de cartouche.

Quelquefois le culot de la cartouche qui sort du magasin, au lieu de prendre appui contre la balle de celle qui est contenue dans l'auget, soulève cette dernière et recule de plusieurs centimètres. Pour désenrayer, il faut tourner la culasse mobile jusqu'à ce que le levier soit vertical, introduire ensuite, par le vide existant entre le cylindre et la joue droite de la boîte de culasse, une lame de tournevis, au moyen de laquelle on repousse dans le magasin la cartouche qui en est sortie prématurément.

5. Le ressort du magasin est trop faible. Le fonctionnement du fusil comme arme à répétition se trouve alors arrêté partiellement ou totalement. On remet l'arme en état en remplaçant le ressort.

6. La griffe de l'arrêt de cartouche est cassée. Cette dégradation peut donner lieu à l'introduction simultanée dedeux cartouches dans l'auget et nécessiter, pour désenrayer, l'emploi de l'un des moyens indiqués aux numéros 3 et 4.

Une bavure à cette griffe, au passage de la cartouche ou à l'entrée du tube-arrêt, peut aussi s'oppeser momentanément à la sortie des cartouches contenues dans le magasin.

7. Lorsqu'on enrayage se produit dans le tir, on en recherche immédiatement la cause et, si elle est attribuée à une défectuosité ou à une dégradation d'une pièce du mécanisme, l'arme est aussitôt réparée.

Enrayages provenant d'une manoeuvre défectueuse

8. Les enrayages qui proviennent d'une manoeuvre défectueuse sont surtout les suivants:

9. Le levier n'a pas été complètement rabattu à droite. Le mouvement de rotation de l'auget autour de son axe n'a pas été suffisant pour que le devant du talon de l'auget et le plan incliné du grand bras du levier d'arrêt de cartouche se trouvent dans une position d'equiplibre; aussi, dès que, par le mouvement du cylindre tournant de droite à gauche, le butoir d'auget est rendu libre, l'auget remonte sous l'action du ressort d'arrêt de cartouche.

L'auget remonte â vide le plus souvent. Si, néanmoins, la cartouche sortant du magasin a pu s'y glisser (ce qui se produirait avec un levier d'arrêt de cartouche dont le grand bras serait trop long), la balle de cette cartouche s'oppose alors au mouvement de l'étui qui sort du canon.

Pour désenrayer, il faut rabattre vivement et complètement le levier à droite et ouvrir de nouveau le tonnerre.

10. Le tireur ayant fait descendre avec la main l'auget chargé, a omis de repousser dans le magasin la cartouche qui en sort partiellement. Cet accident peut se présenter après un franchissement de l'extracteur, ou bien lorsque le fusil étant approvisionné et chargé avec une cartouche dans le canon et une autre dans l'auget, le tireur, par inadvertance, fait remonter l'auget avant que la cartouche de la chambre ait été tirée.

La griffe de l'arrêt de cartouche est baissée pendant que l'auget est soulevé; elle laisse donc sortir le culot de la cartouche postérieure du magasin, lequel vient buter, d'abord contre le bec de l'auget, puis, après la descente de celui-ci, contre la balle de la cartouche placée dans l'auget, ou peut même soulever cette dernière cartouche. Si le soldat, avant de manoeuvrer de nouveau la culasse mobile, n'observe pas d'enfoncer dans le magasin, jusqu'à ce qu'il ait franchi la griffe d'arrêt de cartouche, le culot de la cartouche qui commence à en sortir, il se produit un des enrayages décrits aux numéros 3 et 4. On y remédie par les mêmes moyens.
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Post by 1886lebel » Sun Jul 03, 2005 3:00 pm

ARTICLE III - DÉMONTAGE, REMONTAGE ET ENTRETIEN DU FUSIL MODÈLE 1886 M. 93

1. Démontage

22. L'épée-baïonnette étant séparée de l'arme et la bretelle retirée, le démontage s'opère dans l'ordre suivant:

1. La culasse mobile;

2. Le mécanisme;

3. Le fût

Démontage de la culasse mobile

23. Pour retirer la culasse mobile de la boîte de culasse, ouvrir le tonnerre; amener la culasse mobile en arrière jusqu'à ce que la tranche postérieure du renfort antérieur du cylindre soit à hauteur de la tranche postérieure de la boîte de culasse; desserrer la vis d'assemblage du cylindre et de la tête mobile de la quantité nécessaire pour séparer ces deux pièces (la dévisser de trois ou quatre filets jusqu'à ce que la tête de la vis soit complètement visible hors de son trou); faire tourner à droite la tête mobile et, s'il y a lieu, le tampon-masque, de fançon à dégager entièrement le bouton et le masque de leur logement dans la cylindre; faire sortir la culasse mobile de la boîte de culasse; enlever la tête mobile restée dans la boîte.

On peut rabattre la tête mobile en agissant sur le manchon, que l'on fait tourner à droite, jusqu'à ce que le bouton de tête mobile soit sorti de son logement; on rabat ensuite, si c'est nécessaire, le tampon-masque. Quand on agit ainsi sur le manchon, on doit le faire tourner avec la main, et jamais avec la lame du tournevis engagée dans la fente de repère.

Il est interdit de dévisser la vis d'assemblage tant que la tête mobile demeure engagée à la position de fermeture dans la partie antérieure de la boîte de culasse. On ne doit jamais chercher à dégager la tête mobile du cylindre ou de la boîte de culasse en agissant directement sur la tête mobile avec la lame du tournevis ou tout autre object métallique.

La culasse mobile étant séparée de la boîte, pour la démonter complètement, mettre le chien à l'abattu, faire tourner le manchon, de manière à mettre sa fente de repère dans la prolongement de celle du chien; appuyer sur un morceau de bois dur la pointe du percuteur en maintenant ce dernier aussi veticalement que possible; faire effort sur le levier du cylindre pour comprimer le ressort du percuteur et faire sortir le manchon de son logement; dégager le manchon du T du percuteur et laisser le ressort se détendre librement; séparer le cylindre, le chien, le percuteur et son ressort.

Les soldats ne doivent jamais démonter l'extracteur, ni par conséquent, le tampon-masque.

Si le démontage de cette dernière pièce paraît nécessaire, l'arme est portée chez l'armurier.

Démontage du mécanisme de répétition

24. Mettre le levier de manoeuvre à la position du tir à répétition et abaisser l'auget; dévisser et enlever la vis postérieure du pontet, puis la vis de mécanisme en maintenant d'une main le pontent dans son logement pendant qu'on retire la vis de mécanisme avec l'autre main; séparer le mécanisme de la boîte de culasse.

Le mécanisme de répétition ne doit être démonté qu'exceptionnellement sur l'ordre et en présence d'une officier. On procède comme il suit: presser sur le ressort de gâchette a fin de dégager le rouleau supérieur de son logement; relever l'auget; dégager le ressort du levier de manoeuvre de dessous la face d'appui du levier en introduisant la lame du tournevis entre le ressort et l'oreille droite du corps de mécanisme et en exerçant une pression de côté sur le ressort, rabattre le ressort ver l'avant.

Mettre la came du levier de manoeuvre en face de son passage dans l'oreille droite du corps de mécanisme; appuyer avec la main gauche sur le dessus de la queue d'auget de manière à empêcher le ressort d'arrêt de cartouche de soulever l'auget; enlever le levier en lui imprimant un léger mouvement d'oscillation autour de son axe.

Séparer de l'auget le butoir d'auget, puis la gàchette avec la détente.

Dévisser la vis-goupille d'arrêt de cartouche; enlever l'arrêt de cartouche et le ressort du levier de manoeuvre.

Démontage du fût

25. Pour démonter le fût, enlever l'embouchoir et la grenadière, éloigner avec précaution du canon l'extrémité du fût, jusqu'à ce que le tenon d'attache soit dégagé de son logement dans la boîte de culasse. A cet effet, opérer de la façon suivante: placer le fusil horizontalement (sur les genoux, par exemple), le canon en dessous, la crosse à gauche, introduire l'index de la main gauche dans la boîte de culasse par l'ouverture ménagée pour le passage du système de répétition, et repousser la tête du piston à l'intérieur du tube-arrêt, faire basculer en même temps le fût, qu'on saisit avec la main droite.

La vis de culasse et la crosse ne sont jamais démontées par le soldat.

2. Remontage

26. Le remontage du fusil s'opère dans l'ordre inverse du démontage, en se conformant aux presciptions suivantes

Remontage du fût

27. Avant de remonter le fût, s'assurer que le crochet de tenon d'attache et son logement dans la boîte de culasse sont dans le plus grand état de propreté.

Pour remonter le fût, le saisir par l'extrémité postérieure, l'incliner de façon à pouvoir introduire facilement le tenon d'attache dans son logement, redresser doucement le fût contre le canon sans exercer aucun effort, a fin de ne pas dégrader le tube-arrêt de piston. Si l'on éprouve quelque résistance, dégager le tenon et recommencer l'opération.

Remettre la grenadière, la bande embrassant le canon, le bec tourné du côté de l'embouchoir, replacer l'embouchoir.

Remontage du mécanisme de répétition

28. Si l'arrêt de cartouche a été démonte, le remettre en place, le ressort en dessus; replacer le ressort de levier de manoeuvre et revisser la vis-goupille d'arrêt de cartouche.

Assembler sur la queue d'auget la gâchette et le butoir d'auget, introduire le tout entre les oreilles du corps de mécanisme en engageant d'abord la queue de la détente dans la fente du pontent; appuyer avec la paume de la main gauche sur le dessus de l'auget, de manière à faire porter la butée de la face gauche de la queue d'auget contre l'oreille gauche du corpd de mécanisme; engager l'axe du levier de manoeuvre dans son logement et le pousser à fond. Placer le levier à la position du tir à répétition; ramener avec la main la tête du ressort du levier de manoeuvre vers l'arrière et l'introduire sous la face d'appui du levier: à cet effet, prendre appui avec la lame du tournevis sous le gradin du butoir d'auget et faire une pesée sur le ressort en tournant la lame de côté; appuyer sur la gâchette pour faire entrer le rouleau supérieur de son ressort dans son encastrement.

Pour réunir le mécanisme à la boîte de culasse, mettre, s'il n'y est déjà, le levier de manoeuvre à la position du tir à répétition et abaisser l'auget; introduire le tenon d'attache du corps de mécanisme dans son encastrement de la boite de culasse et appuyer sur le corps du pontet pour faire entrer le mecanisme dans la boîte, mettre en place la vis de mécanisme et continuer à appuyer sur le pontent jusqu'à ce que cette vis ait été revissée à fond; revisser, enfin, la vis postérieure du pontet.

Remontage de la culasse mobile

29. Assembler le cylindre, le ressort du percuteur, le percuteur et le chien, celui-ci à la position de l'abattu, le méplat du percuteur parallèle à la rainure latérale du cylindre.

Appuyer la pointe du percuteur sur un morceau de bois dur et embrasser la culasse avec la main gauche, comme il a été dit ci-dessus pour le démontage.

Saisir le manchon entre le pouce et le premier doigt de la main droite.

Faire effort des deux mains pour comprimer le ressort de percuteur, la main droite prenant appui sur la main gauche et sur le levier. Dès que le T du percuteur se trouve entièrement en dehors du chien, engager le manchon dans le T.Agir sur la manchon pour l'amener bien en face de son logement et laisser le chien remonter lentement.

Placer la vis d'assemblage à la position de démontage (la tête complètement visible hors de son logement).

Saisir le levier de la main gauche et le chien de la main droite, comme il a été dit ci-dessus pour le démontage et faire effort pour conduire le coin d'arrêt au cran de l'armé.

Faire tourner le manchon de façon que sa fente de repère soit en demi-à-droite sur celle du chien; mettre la tête mobile dans la boîte de culasse, la tranche antérieure des tenons un peu en arrière de la partie antérieure de l'évidement latéral, le bouton et le masque à droite; engager la culasse mobile dans la boîte en faisant pénétrer le percuteur dans la tête mobile; faire tourner cette dernière à gauche pour amener son bouton et le masque dans leur logement; serrer à fond la vis d'assemblage.

On peut donner le mouvement de rotation à la tête mobile en agissant sur le manchon, qu'on doit alors faire tourner à gauche avec la main et jamais avec l'aide de tournevis.

Si l'on éprouve une résistance pour faire pénétrer le percuteur dans la canal de la tête mobile, elle proviendra ordinairement de ce que le percuteur est mal orienté, et on la fera cesser en tournant le manchon à droite ou à gauche de la quantité convenable.

Dans ce cas, vérifier d'abord que la tête mobile est bien placée dans la boîte de culasse, le bouton et le masque à droite.

Observations

30. Les pièces non indiquées dans les prescriptions qui précèdent ne doivent jamais être démontées par le soldat, elles sont nettoyées en place.

Toutes le vis doivent être serrées à fond. Lorsqu'on veut mettre une vis à fond, ou qu'on commence à la desserrer, il faut, autant que possible, poser l'arme sur un appui horizontal et la maintenir solidement. Pour le vissage, on doit engager à la main les premiers filets, toutes le fois que cela est possible.

A fin de prévenir les mutilations, il est interdit au soldat de frapper aucune pièce de ses armes avec un objet métallique. Cette prescription s'applique surtout au démontage de l'embouchoir et de la grenadière. Quand une de ces boucles ne peut être chassée ou remise en place à la main, agir sur elle dans le sens convenable avec le manche du tournevis chassoir, en appliquant l'une des encoches le long du canon.

Pour l'instruction relative au démontage et au remontage de l'arme, on ne se sert que des fusils de théorie.

En aucun cas, ces armes ne doivent être employées pour le tir.

3. Entretien

Objects nécessaires pour l'entretien du fusil modèle 1886 M. 93

31. En garnison, des nécessaires de chambrée modèle 1895, comprenant chacun une baguette de nettoyage, une baguette de graissage munie d'un écouvillon et deux tournevis-chassoirs, sont placés, ainsi qu'une fiole d'huile, près du râtelier d'armes à la disposition de soldats.

Chacun d'eux doit avoir en outre:

une boîte à graisse, contenant de la graisse et une pièce grasse;

Une brosse d'armes;

Des curettes en bois tendre;

De la brique pilée ou de la brique anglaise, et quelques chiffons de ligne et de drap.

Aux manoeuvres et en campagne, le nécessaire de chambrée est remplacé par la ficelle individuelle de nettoyage et par des tournevis spéciaux (provisoirement nécassaires d'armes modèle 1874). Ces tournevis, les boîtes à graisse et les brosses s'armes sont répartis conformément aux décisions ministérielles sur la tenue de campagne.

Nettoyage

32. Observations générales - Les armes doivent, autant que possible, être nettoyées aussitôt après avoir servi. Tout retard rend le nettoyage plus long et plus difficile à exécuter. Le nettoyage doit être borné à l'enlèvement de la poussière, de l'humidité, des encrassements et de la rouille superficielle, occasionnés par les exercices ou par le tir; il ne doit jamais être poussé assez loin pour amener l'usure et, par suite, un changement de forme ou de dimensions des pièces.

Le soldat ne doit employer que les procédés de nettoyage indiqués ci-apres, et, quand ces procédés sont insuffisants, il doit en rendre compte immédiatement a fin qu'on fasse exécuter le nettoyage par l'armurier.

33. Procédes généraux de nettoyage

Pièces en acier non bronzées - Lorsque ces pièces ne sont pas rouillées, les frotter légèrement avec un linge ou un morceau de drap sec et propre.

Si elles présentent des taches de rouille, répandre d'abord un peu d'huile sur les taches et laisser la rouille s'imbiber quelques instants. Enlever ensuite les taches au moyen d'un linge propre imbibé d'huile. Les taches qui ne peuvent s'enlever par ce moyen, sauf toutefois celles qui se trouvent à l'intérieur du canon, doivent être frottées avec de la brisque délayée dans de la graisse.

Il est expressément défendu de chercher à donner le poli brillant aux pièces en acier non mises en couleur et non lustrées préalablement en manufacture.

L'emploi de l'émeri ou du grès pour le nettoyage des pièces de l'arme, quelles qu'elles soient, est interdit.

L'emploi de la brosse et de la brisque est interdit pour le nettoyage des parties lustrées.

Les pièces étant nettoyées et essuyées, les grassier légèrement, mettre une goutte d'huile sur le filets des vis.

Pièces en acier mises en couleur - L'emploi de la brosse, et à plus forte raison de la brique et du grès, est interdit pour le nettoyage de ces pièces. On ne doit employer que des chiffons de linge ou des morceaux de drap exempts de poussière.

Si la pièce à nettoyer n'est pas rouillée, la laver au besoin avec un linge mouillé, puis l'essuyer avec un linge sec. Si elle est rouillée, la frotter avec un linge ou un morceau de drap légèrement gras.

Les pièces étant nettoyées et essuyées, les graisser légèrement.

Pièces en acier bronzées ou non bronzées - Pendant le nettoyage et le graissage, on doit éviter de placer en porte-à-faux les pièces en acier telles que les ressorts, les percuteurs, les baguettes, les lames et les fourreaux de baïonnette. Sans cette précaution, ces pièces pourraient se trouver faussées.

Les parties des pièces difficiles à atteindre directement doivent être nettoyées à l'aide de curettes en bois tendre et de chiffons peu épais et jamais avec des lames de tournevis ou autres objects métalliques.

Avant de graisser une pièce quelconque, avoir soin de bien l'essuyer et d'enlever la vieille graisse.

Pièces en bronze de nickel ou en laiton - Ces pièces (tête de la petite baguette, poignée de la baïonnette) se nettoient avec du tripoli. Frotter avec un linge ou un morceau de drap, jamais avec une brosse ou une curette.

Ces pièces ne doivent jamais être graissées.

Pièces en bois - Les essuver soit avec un linge sec, soit, après une pluie, avec un chiffon huilé.

34. Procédés particuliers de nettoyage

1. Canon

a) Nettoyage à l'aide des baguettes des nécessaires de chambrée - Pour nettoyer l'intérieur du canon, passer dans la fente de la baguette de nettoyage une bande de toile de 10 à 15 centimètres de longueur et d'une largeur telle, que chiffon monté force modérément dans le canon (environ 4 centimètres pour la toile de chemise usée).

Retirer la culasse mobile de la boîte de culasse et séparer le mécanisme de l'arme. Introduire la baguette dans l'âme par la bouche du canon. Saisir la poignée à pleine main, la tige passant entre l'index et le doigt du milieu; imprimer à la baguette un mouvement de va-et-vient sur toute la longueur du canon. Avoir soin, à chaque passe, de faire sortir complètement le chiffon hors de l'âme, de façon à pouvoir le secouer et à éviter le rebroussement de la toile ainsi que les coincements qui peuvent en résulter. Cinq ou six passes suffisent ordinairement pour nettoyer l'intérieur du canon. Lorsqu'il est impossible d'obtenir ce résultat avec chiffon sec, employer un chiffon imbibé d'huile.

L'intérieur du canon étant ainsi nettoyé, le graisser légèrement avec la baguette de graissage. A cet effet, imprégner légèrement de graisse la brosse de l'écouvillon, si elle ne l'est déjà. Engager l'écouvillon dans l'âme et faire une seule passe aller et retour.

Il est interdit d'employer au nettoyage la baguette de graissage séparée ou non de l'écouvillon.

b) Nettoyage à l'aide de la ficelle - Avant de nettoyer l'intérieur du canon, enlever la culasse mobile et le mécanisme, prendre un chiffon aussi résistant que possible de 15 à 20 centimètres de longueur sur 4 à 10 centimètres de largeur, et le passer à forcement dans le canon, à l'aide de la ficelle de nettoyage, exempte de poussières adhérentes.

On engage le chiffon dans un noeud gansé formé au milieu de la ficelle et on le manoeuvre en agissant alternativement sur les deux bouts de celle-ci, l'arme étant maintenue aussi immobile que possible. A la fin de chaque mouvement alternatif, le chiffon doit sortir entièrement du canon; il faut l'y faire rentrer par la patrie qui est serrée dans le noeud de la ficelle, a fin d'éviter qu'il ne se rebrousse et ne se coince pendant son trajet dans l'âme.

Cette opération doit, autant que possible, être exécutée par deux soldats, qui maintiennet l'arme horizontalement en tenant respectivement dans leur main gauche, l'un, la poignée de la crosse, l'autre, l'extrémite du fût; chacun d'eux saisit ensuite de la main droite le bout de la ficelle qui est de son côté. Quand le nettoyage est faire par un homme seul, ceui-ci soutient l'arme de la main gauche sous l'arrière du fût, pour tirer le chiffon de la bouche vers la culasse, et il la fait reposer sur la crosse pour le mouvement inverse. Il est formellement interdit, dand ce cas, d'attacher un des bouts de la ficelle à un support fixe et d'exécuter le nettoyage en donnant à l'arme un mouvement de va-et-vient le long de la ficelle. La substitution de fils métalliques ou l'emploi de baguettes en acier et en fer sont interdits.

L'intérieur du canon étant nettoyé et ses parois redevenues lisses et brillantes, le grassier légèrement ainsi que la chambre avec un chiffon gras qui doit passer sans forcement.

2. Boîte de culasse - Apporter un soin particulier au nettoyage du logement des tenons de fermeture et de la cavité dans laquelle se meut l'extracteur. Mettre une goutte d'huile sur la rampe de la tranchée postérieure de l'énchancrure et sur la rampe de dégagement.

3. Hausse - Mettre une goutte d'huile à la charnière

4. Culasse mobile - Huiler le canal de la tête mobile, la griffe de l'extracteur, la pointe du percuteur, les rampes du cylindre et du chien, les crans du chien et les logements du tampon-masque dans le cylindre et dans la tête mobile.

5. Mécanisme - Mettre une goutte d'huile aux axes et aux parties frottantes, ainsi qu'à la tête de gâchette.

6. Fût - Mettre une goutte d'huile au pan incliné du tenon d'attache.

Nettoyage et graissage après les exercices et le tir

35. Ouvrir le tonnerre et retirer la culasse mobile en arrière jusqu'à l'arrêt du mouvement. Passer autant de fois qu'il paraît nécessaire la baguette de nettoyage dans le canon pour essuyer l'intérieur de l'âme, puis graisser avec l'écouvillion ou un chiffron gras. Essuyer et graisser toutes les parties extérieures se l'arme, y compris la culasse mobile, que l'on déplace de façon à en atteindre toute la surface.

Si l'arme a été mouillée (ou si elle a été exposée à une forte poussière), enlever en outre la culasse mobile et le mécanisme de répétition et procéder au démontage et au nettoyage de toutes les pièces pour lesquelles ces operations paraissent nécessaires.

Avoir particulièrement soin, s'il a plu pendant la manoeuvre, de séparer le fût du canon et, en outre, si l'on a retiré la baïonnette du fourreau, de faire égoutter, aussi complètement que possible, l'eau qui peut y avoir pénétre.

S'il s'est produit des crachements pendantle tir, il faut démonter et nettoyer complètement la culasse mobile.

Observations

36. Les fusils placés au râtelier dans les chambres ont la culasse mobile fermée, le chien à l'abattu et le bouton quadrillée du levier de manoeuvre ramené en avant. Ils ne doivent jamais contenir de cartouches et la bouche du canon ne doit jamais être obturée (1).

Les pièces en acier sont toujours graissées de manière à être légèrement onctueuses; le soldat doit, avant de se servir de son arme, l'essuyer avec un linge sec.

Il est formellement interdit de recouvrir avec des gaines quelconques, dans aucune circonstance du service, certaines parties des armes telles que la culasse mobile, la hausse ou la bouche du canon.

4. Inspection de armes

37. Avant chaque tir, les sous-officiers doivent a'assurer que la culasse mobile et le mécanisme de répétition fonctionnent bien.

Leur attention se porte également:

1. Sur l'âme: ils s'assurent qu'il n'y reste ni chiffons ni corps étrangers

2. Sur la chambre, qui doit être onctueuse au toucher et ne pas présenter de bavures à l'entrée

3. Sur le logement des tenons de la tête mobile et sur l'aminci circulaire, qui doivent être parfaitement propres.

38. Après le tir, ils s'assurent qu'aucune arme n'est chargée et qu'il ne reste aucune cartouche dans le magasin.

Les officiers examinent les armes qui n'ont pas fonctionné régulièrement; tout fusil trouvé défectueux doit être soumis à l'examen du commandant de la compagnie et envoyé, s'il y a lieu, à l'armurier.

(1) Une circulaire du 20 octobre 1905 prescrit que les fusils au râtelier doivent avoir la culasse ouverte et le chien tourné à gauche, mais cette disposition ne paraît guère appliquée dans le corps, si ce n'est aux armes en magasin.
Vive la République Française, le Lebel et le poilu
Verdun 1916: "Ils ne Passeront pas" "On les aura!"
Fusil d'Infanterie Modèle 1886 Modifié 1893 dit "Lebel"

Vive le Pinard !
http://www.youtube.com/watch?v=axfM1sFqIK0
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